30 juillet 2018 à 21:11
Chamarande - La Ferté-Alais (91)
9h50 Départ de la gare de Chamarande. Nous étions quatre au rdv. Nous avons attendu quelques secondes d’autres convives. Nous avons eu une pensée pour Francine. Elle a l’habitude d’attendre le groupe de randonneurs dans les gares de départ. : Personne…
Nous partons, gais lurons, enchantés par la fraicheur matinale. Sans tarder un compagnon de la lignée divine nous a rejoints.
Dominique, Alain guide du jour, Catherine la courageuse, Eole et moi, empruntons le GR croisant la route de St Jacques de Compostelle, menant à Lardy, coquet petit village, puis à Janville sur Juine, autre bourg nous dévoilant ces charmes.
Un tilleul centenaire se penche pour porter délicatement à sa bouche comme l’aurait fait Mademoiselle Dentelle, l’eau pure de la Juine. Cette rivière prend sa source à Autruy sur Juine dans le département du Loiret et parcourt 50 km avant de se jeter dans l’Essonne. Une grande partie de son cours est classée en première partie piscicole, preuve de bonne qualité, ceci grâce aux nombreuses sources qui l’alimentent.
Là ou il y a de l’eau, il y a la vie. La juine participe à la vie locale des habitants. La loi de 1851 renforce l’usage des lavoirs. Le lavoir est un lieu où les lavandières échangeaient les nouvelles et les menus fretins.
Le cours d’eau peu profond me donne soudain l’envie de me baigner. Aujourd’hui, la baignade est interdite. Cela n’empêche pas de rêver aux baignades et rigolades d’antan.
Dans les années 30, les jeunes de Lardy et de Janville sur Juine se retrouvent régulièrement pour nager. Des compétitions s’organisent et des plongeoirs sont placés sur les rives où se rassemblent Janvillois et Larziarcois.
Plus loin en passant par le pont de Goujon , le moulin à farine de Goujon batî en 1481, se tient droit, altier ; le temps n’ a pas eu de prise sur lui. Il est aujourd’hui une maison avec 2 niveaux de moins qu’à son origine. Les anciens s’échinaient à édifier des bâtisses solides ; peut être ou certainement ils avaient l’idée que traversant les siècles, les pierres auraient la parole ; et au gré du vent et des saisons elles conteraient les fables du Gatinais Français.
Té !!! Parisiens, en parlant de pierre, Alain nous annonce que nous allons voir un édifice mégalithique datant d’environ 5000 av JC : Le Dolmen de la Pierre Levée.
‘’Oh !!! Camarade tu l’as vu, toi, le Dolmen ‘’
‘’Et non, je ne l’ai pas vu’’.
‘’ Pourtant, il existe ‘’nous affirme Alain.
Vous avez compris. Emportés par nos conversations et poussés par notre ami le vent, nous avons manqué de voir le géant du néolithique.
En revanche, dans le parc de Pocancy nous avons vu 2 mignons petits boucs à la barbichette brune. Un est venu à notre rencontre, gardant ses distances. L’animal et l’homme ne se sont t-il pas toujours voué crainte et admiration?
12h30 A la bonne heure. Nous cherchons un coin repas. Un champ de blé coupé ombragé fera l’affaire. La vue est dégagée. Cette immensité nous permet d’être en lien avec la terre et ciel. Le sacro saint repas dominical en principe se déroule sans nuage. Et bien, notre ami Eole un peu fatigué n’a pas pu chasser la nuée de guêpes qui tournaient autour de nos gamelles. Nous avons changé d’endroit illico presto pour nous poser un peu plus loin avec Eole ragaillardi. Nous finissons le repas par le partage de nos trésors sucrés : Dattes, biscuits, chocolat à la noisette.
Nous repartons d’un bon pas sur le terrain sablonneux. Soleil et vent mêlé nous emportent vers la Petite Montagne, de l’Atlas au désert marocain. Ce n’est pas une galéjade. Le vent a gonflé ses joues. Le sable s’est soulevé. Nous nous sommes protégés des assauts de milliers de grains de sable en nous courbant et mettant nos bras en guise de paravent. Nous avancions bravant la tempête…
Enfin le calme est revenu. Nous arrivons poussiéreux à Cerny. Nous descendons la rue des Amoureux.
Nous traversons la rue des moines. Quelle surprise !!! En bas de la rue sur la gauche la statue d’un beau Jésus nous attendait les bras ouverts. Nous marchons encore. La porte de l’Eglise de Cerny est ouverte. Nous nous invitons à l’intérieur pour nous recueillir et profiter de la fraicheur de l’édifice.
Alain courtoisement nous dit de reprendre le pas. Il y a encore du chemin pour arriver à la gare de la Ferté Allais.
Il est 16h. A 16h38 est annoncé un train pour Paris ; il nous reste 2 kms et demi. Sans tarder et trainer nos gaules, nous pouvons arriver à l’heure à la gare.
16h48 Le train rentre en gare. Nous montons dans la chenille électrique nous acheminant à Paris Gare de Lyon. Nous avions le sourire aux lèvres. Le vent compagnon d’une journée a été favorable à ceux qui savaient où ils allaient.
Yvonne M.
Sylvaine COQUARD BERNARDI 2 août 2018 22:25
Chapeau, Yvonne, pour ce compte rendu détaillé, au style gai et enlevé. Je m'incline, tu es le nouvel écrivain des Esquimaux ! Sylvaine
Alain PONTGELARD 30 juillet 2018 21:44
Merci Yvonnne, tu viens de nous faire revivre cette randonnée avec joie, bonheur et plaisir, toute notre journée est parfaitement détaillée, ć’est truculent, en un mot: j’adore.... Merci encore, on en veut encore. Alain & Dominique
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